nostalgia

Aviso

 ¡No, no, aquí no se trata de ninguna manera de una juerga que sin embargo prometo organizar un día de estos! Lo que sigue abajo es mucho más una charada – divagación, una meteórica historia de la música hispánica, y no solo española, tan cara a mi corazón. Así que no se asusten frente a mis audaces, mis pasos de gigante loco y mis libertades vergonzosas. De hecho, no tengo otro objetivo que de compartir con ustedes un instante de placer, alrededor de una deliciosa y bien enfriada horchata, escuchando algunas melodías, mezcladas y ordenadas por mi buen placer. Espero que ustedes tomen tanto placer como tomé Io en hacerlo ¡Salud!

 

A propos de la musique espagnole

La musique espagnole commença son considérable développement à l’aube de la Renaissance, notamment grâce aux influences de la musique arabe et à l’engouement pour la guitare dite espagnole. L’instrument fétiche de l’Espagne n’a en fait rien d’espagnol et vient de la lointaine Perse qui lui a également donné son nom : KTAR. Il est arrivé en Europe par … l’Angleterre et c’est de là-bas qu’il descendit au soleil de la Péninsule, gagnant ou perdant quelques cordes à chacun de ses déplacements. Après la Reconquête du 16ème siècle et par l’influence des voisins du Nord (France & Flandres), le chant s’incorpora peu à peu à la musique espagnole. Cinq siècles après …

Mais d’abord, un rafraîchissement… 

  fruits jus

Zumos varios y horchata

La recette du sirop d’orgeat

(Boisson d’origine arabe, très prisée pour ses innombrables vertus médicinales)

Ingrédients

250 gr d’amandes douces

65 gr d’amandes amères

1 cuillerée à soupe d’eau de fleurs d’oranger

75 cl d’eau minérale

1,5 kg de sucre semoule

Recette

Monder les amandes douces et les amandes amères (attention, les amandes des noyaux d’abricots utilisés quelquefois sont toxiques si elles ne sont pas séchées au préalable).

Les piler finement ;

Délayer cette pâte d’amandes dans 75 centilitres d’eau minérale ;

Remuer, puis placer le récipient dans un bain-marie et chauffer. Incorporer 1,5 kg de sucre sans cesser de remuer ;

Ajouter une cuillerée à soupe de fleurs d’oranger ;

Passer le sirop à travers un tamis fin, le laisser refroidir, puis le verser en bouteilles ;

Utiliser comme un sirop : Avec 10 fois son volume d’eau.

Nota : ce produit est la version moderne du véritable sirop d’orgeat qui lui, est fait à partir du tubercule d’une plante des régions humides nommée le Suchet. La recette de la HORCHATA originale est ici : http://www.espagne-facile.com/recette-horchata/1359/

Listos, amigos ?

Françoise Atlan

Cantiga Morena. Françoise Atlan

http://www.youtube.com/watch?v=vD9kUQTM0bA

Françoise Atlan est une chanteuse française, merveilleuse de gentillesse et de pudeur, vivant à Marrakech, au Maroc. Elle s’est spécialisée dans les chants anciens du monde mythique d’Al Andalus. Ses racines judéo-berbères l’amenèrent à se passionner pour les musiques traditionnelles savantes, à partir desquelles on pourrait bien réécrire tout autrement l’histoire de cette partie du monde.

more hispano

Une improvisation, musique renaissance espagnole. More Hispano

http://www.youtube.com/watch?v=EtqWTlEpj80&eurl=http%3A%2F%2Fwww%2Emorehispano%2Eblogspot%2Ecom%2F&feature=player_embedded

More Hispano est un groupe de création très récente qui reprend et restitue à travers le monde la ‘’grande musique hispanique’’ enfin libérée de tous les carcans, interdictions et autres, qui en avaient bloqué la pleine expression et l’avaient soumise aux orientations politiques des pouvoirs successifs, soit chatouilleux d’un orgueil national mal placé, soit craignant les régionalismes comme ferments de désirs d’indépendance. La musique espagnole explosa alors de mille feux qui illuminent à ce jour toute l’Europe du Sud.

JL Moreno

La Gran Antología de la Zarzuela (Parte 1) José Luis Moreno

http://www.youtube.com/watch?v=RPkalLufGIc&feature=related

Faisant partie de la parentèle du théâtre, de l’opéra, de la comédie, de la comédie musicale, de l’opéra comique, de l’opérette, du cirque, du ‘’big bazar’’, des ‘’compagnies’’, la zarzuela est née au XVIIème siècle et connut son apogée au XIXème siècle. C’est un ‘’spectacle complet’’ alliant musique, chant, danse, numéros de cirque, sketches et même discussions.

http://books.google.com/books?id=Gvwsp6vtAvYC&pg=PA103&lpg=PA103&dq=zarzuela&source=bl&ots=Ai7VtnXPuq&sig=3E4DG-RJCYZppaHDBOAWLjBvzWE&hl=fr&ei=FJt-StTDLuWhjAeWhoXxAQ&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=9#v=onepage&q=&f=false

Le mot lui-même est-il une simple indication toponymique rappelant que c’est au palacio de la zarzuela, à l’origine simple pavillon de chasse, que les monarques espagnols offraient ces ‘’divertimento’’ ? Je me plais à croire que le mot recèle plutôt quelque idée d’abondance, de mélange, de diversité harmonieuse et j’en veux pour preuve que stricto sensu, il désigne une soupe de poissons relevée, une bouillabaisse espagnole dont voici la recette : http://www.recettesdecuisine.tv/recette-7531/zarzuela+espagne/recette+zarzuela+espagne.html ,  la ronceraie (zarza = ronce) se disant en espagnol, comme de bien entendu zarzal. Le succès du genre ne s’est jamais démenti depuis sa création et semble même aller en augmentant.

la comparsita. Carlos Gardel

http://www.lastfm.fr/music/Carlos+Gardel/_/La+Comparsita

Faisant partie de la parentèle du théâtre, de l’opéra, de la comédie, de la comédie musicale, de l’opéra comique, de l’opérette, du cirque, du ‘’big bazar’’, des ‘’compagnies’’, la zarzuela est née au XVIIème siècle et connut son apogée au XIXème siècle. C’est un ‘’spectacle complet’’ alliant musique, chant, danse, numéros de cirque, sketches et même discussions.

 

http://books.google.com/books?id=Gvwsp6vtAvYC&pg=PA103&lpg=PA103&dq=zarzuela&source=bl&ots=Ai7VtnXPuq&sig=3E4DG-RJCYZppaHDBOAWLjBvzWE&hl=fr&ei=FJt-StTDLuWhjAeWhoXxAQ&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=9#v=onepage&q=&f=false 

 

Le mot lui-même est-il une simple indication toponymique rappelant que c’est au palacio de la zarzuela, à l’origine simple pavillon de chasse, que les monarques espagnols offraient ces ‘’divertimento’’ ? Je me plais à croire que le mot recèle plutôt quelque idée d’abondance, de mélange, de diversité harmonieuse et j’en veux pour preuve que stricto sensu, il désigne une soupe de poissons relevée, une bouillabaisse espagnole dont voici la recette :http://www.recettesdecuisine.tv/recette-7531/zarzuela+espagne/recette+zarzuela+espagne.html ,  la ronceraie (zarza = ronce) se disant en espagnol, comme de bien entendu zarzal. Le succès du genre ne s’est jamais démenti depuis sa création et semble même aller en augmentant.

carlos gardel

la comparsita. Carlos Gardel

http://www.lastfm.fr/music/Carlos+Gardel/_/La+Comparsita

Au XIXème siècle, l’Amérique Latine, l’Argentine surtout, fut le laboratoire de l’une des plus sympathiques expériences civilisationnelles : la naissance du Tango. Ce genre musical devenu danse, est né d’une véritable alchimie, d’un véritable métissage, entre, comme le dit l’ethnomusicologue français Michel Plisson : « une rythmique afro, des musiciens italiens jouant sur des instruments allemands des mélodies d’Europe de l’Est avec des paroles qui viennent des zarzuelas espagnoles. »

Je crois quant à moi que la contribution espagnole fut plus importante dans la réaction : la symbolique gestuelle du tango dépasse selon moi le simple métissage culturel et remue les fanges inavouables du ‘’racisme’’. Mais nous n’allons rien en dire, réservant à d’autres temps, mais à ces lieux, la tenue d’une ‘’palabre’’ appropriée. Je ne quitterai – à regret – le sujet qu’après avoir fait observer que tango est un verbe latin qui signifie … toucher. Il se conjugue ainsi : tango, tangis, tangere, tetigi, tactum et la variété de ses sens vous ferait mourir de rire !…

Quant à l’interprète de la cumparsita proposée ici (et qui est le plus célèbre tango du monde, une bluette populaire touchante de naïveté, d’origine uruguayenne) c’est carlos gardel, Français de Toulouse selon certains et Uruguayen de Tacuarembó selon d’autres, et bien … il n’était en tout cas, ni Espagnol ni Argentin.

Nat King Kole

Nadie Me Ama. Nat King Cole

http://www.youtube.com/watch?v=mWkyBjz33Z4

Comme tous les grands chanteurs nord-américains, Nat King Cole qui fut l’un des plus grands de son époque aux USA, s’en alla souvent chanter en Amérique du Sud. Ce ‘’marché captif’’ des Etats-Unis était et est toujours soutenu par la présence aux USA des immigrés des pays du sud. L’espagnol est même en train d’y devenir la langue la plus parlée. Nat King Cole fut rapidement sollicité pour chanter en espagnol, sa voix de velours semblant aux professionnels particulièrement adaptée à cette langue si charnelle. J’ai fait suivre nadia me ama de seulette suis de Christine de Pisan, ballade à laquelle j’ai pensé  immédiatement comme à une version féminine de la première… Quelques 7 siècles séparent les deux textes, pero ¿ que import

Nadie me ama

Nadie me ama

Nadie me quiere
Nadie me llama
Nadie me es fiel
Triste es mi vida
Sin un cariño
Lloro en silencio
Mi desventura

Voy por el mundo cruel
De fracaso en fracaso
Llamo a la puerta del cielo
Que nunca traspaso
Vencido y cansado
De tanto sufrir
Yo ruego a Dios
Que se apiade de mí
Nadie me ama
Nadie me quiere

BALLADE … ressemblante … de … Christine de Pisan (1364-1430)

Seulette suis et seulette veux être,
Seulette m’a mon doux ami laissée,
Seulette suis, sans compagnon ni maître,
Seulette suis, dolente et courroucée,
Seulette suis en langueur mésaisée,
Seulette suis plus que nulle égarée,
Seulette suis sans ami demeurée.

Sarita Montiel

La Violetera. Sarita Montiel

http://www.youtube.com/watch?v=3R-jKWlKB7k

Sarita Montiel est, d’après la presse spécialisée espagnole, la plus grande star nationale de l’après seconde guerre mondiale. Excellente chanteuse, actrice douée, dotée d’un beau physique, né en 1928, elle débuta sa carrière en 1944 et ne l’arrêta qu’en 1995. Elle choisit de produire un film et un disque par année, refusant pour cela des offres mirifiques qui ont été à Sophia Loren (Le Cid, avec Charlton Heston, par exemple). La Violetera (la marchande  de violettes) est l’un de ses plus grands films et l’une de ses plus grandes chansons.

Version originale en espagnol

Como aves precursoras de primavera,
en Madrid aparecen las violeteras
que pregonando… parecen golondrinas
que van piando, que van piando.

Llévelo usted señorito
que no vale mas que un real
cómpreme usted este ramito
cómpreme usted este ramito,
pa’ lucirlo en el ojal.
. . . . . .
Son sus ojos alegres su faz risueña,
lo que se dice un tipo de madrileña,
neta y castiza… y que si entorna los ojos
te cauteriza, te cauteriza.

Llévelo usted señorito,
que no vale mas que un real,
cómpreme usted este ramito,
cómpreme usted este ramito,
pa lucirlo en el ojal.
. . . . . .
Cómpreme usted este ramito
cómpreme usted este ramito,
pa’ lucirlo en el ojal.

 Version française

« Pour rendre plus jolie
toute la vie.
Pour que tout s’harmonise,
se poétise,
des fleurs suffisent.

Sans aucun artifice
elles ravissent
et rajeunissent.

« Beaux señors et señoritas.
Des doigts de la Carmencita
acceptez ces violettes,
c’est du bonheur qu’on achète.
Le Bon Dieu vous le rendra.

« Señors, pour vos señoritas
prenez-moi les fleurs que voilà,
pour faire éclore un sourire,
pour parler sans rien se dire,
rien ne vaut ma violeta. »

julio iglesias

Una Paloma. Julio Iglesias http://www.youtube.com/watch?v=_Y5ikAyE64Y&feature=related 

Voix de velours, disions-nous ? Voici Juilio Iglesias, l’archétype du crooner romantique, connu pour son aisance dans le chant aussi bien en espagnol, qu’en anglais, français, italien, portugais que dans d’autres langues. Il chante avec le même succès depuis bientôt 50 ans. Il a repris tous les grands standards de la chanson romantique espagnole. L’exemple choisi est une habanera (genre musical et danse originaire de Cuba qui influença entre autre, la naissance du Tango) écrite en … 1863 par un grand écrivain basque Sebastian Iradier.

Nota : Le livre Guinness des records indique que Yesterday des Beatles est la chanson ayant été enregistrée le plus de fois (environ 1600). Et bien  La Paloma pourrait quant à elle avoir été enregistrée plus de 2000 fois, et un chiffre supérieur à 5000 a même été donné.                                      http://fr.wikipedia.org/wiki/Habanera .

MD Pradera

La Noche de mi Mal. Maria Dolores Pradera

http://www.youtube.com/watch?v=M2OteezM3Zg&feature=related

Chanteuse transfuge du théâtre, ‘’La’’ Pradera est mondialement connue. Ses chansons et sa musique sont synonymes de qualité, et proviennent de tout le monde hispanique. Bon sang ne sachant mentir … elle est tombé amoureuse du Maroc à l’âge de 80 ans, et a déclaré récemment : ‘’… je regrette de découvrir la chanson marocaine tard, même s’il n’est jamais trop tard… J’ai donc décidé d’écouter d’avantage cette musique et je pense même apprendre la langue pour mieux comprendre les paroles. Une collaboration dans le futur avec des artistes marocains n’est pas exclue. Et même un concert pour le grand public. ‘’ (Au Fait, journal gratuit marocain).

‘’… un homme peut-il prétendre connaître l’amour s’il n’a été aimé d’une …  Espagnole’’ (mo’)

Paco Ibanez

Me Gustas Cuando Callas. Paco Ibáñez (paroles de Pablo Neruda)

http://decoupsdecoeurenpassions.over-blog.com/article-13474743.html

Chanteur engagé issu d’une de ces familles, libertaires, anarchistes ou communistes qui furent détruites par le franquisme, Paco Ibáñez qui vit maintenant à Barcelone a passé le plus clair de sa vie productive en France, à Paris, sillonnant ce pays pour chanter dans les écoles, les universités et les collèges, notamment à la Sorbonne en 1968. Il a été le chantre adulé de la grande poésie espagnole. Il n’a jamais écrit les textes de ses chansons mais a toujours su trouver dans cette poésie les messages qu’il voulait communiquer. Je vous conseille plus que vivement une visite à son site officiel, très beau et généreux.

 http://www.aflordetiempo.com/webNova.htm

Vous y lirez des témoignages de dizaines de sommités et vous y entendrez un hommage – excusez du peu- de  deux montres sacrés de la littérature ibérique : Jose Saramago, Prix Nobel de Littérature en 1998, et José Luis Sampedro, le brillant écrivain et économiste qui, lui aussi, a un blog splendide dont voici l’adresse :

http://www.clubcultura.com/clubliteratura/clubescritores/sampedro/home.htm

… aun queda mucha buena gente en este mundo que escucha una canción o lee un poema… (Paco Ibáñez)

Soledad Bravo

malaguena Soledad Bravo

http://www.youtube.com/watch?v=xhq5QgLXM7w&feature=related

Soledad Bravo est née en Espagne en 1943 mais a émigré et vécu au Venezuela. Elle est considérée comme l’une des plus grandes voix d’Amérique latine. Très engagée politiquement, elle a commencé sa carrière dans les années 1960 en mettant en musique et en interprétant des poèmes espagnols (Lorca, Alberti, Sanchez Ferlosio) et latino-américains (Violeta Parra, Carlos Puebla, ainsi que les Chico Buarque, Tom Jobim, Vinícius de Moraes). L’une de ses chansons les plus connues est un hommage à Ernesto Che Guevara écrit par Carlos Puebla : Hasta siempre, commandante.

(http://www.youtube.com/watch?v=xhq5QgLXM7w&feature=related)

Mercdes Sosa

gracias a la vida Mercedes Sosa

http://www.youtube.com/watch?v=WyOJ-A5iv5I

La nommerai-je la PIAF argentine ? Non, elle est plus que cela car si ‘’la môme’’ française représentait le petit peuple et les flonflons, Mercédès Sosa a conscience d’être plus que cela : « Traigo un pueblo en mi voz » Elle est donc l’égérie de l’immense Argentine et chacun de ses concerts est un évènement national. Vous ne regretterez surement pas d’aller muser sur son site officiel, http://www.mercedessosa.com.ar/marcosmaster.htm ,très bien fait, quoique un peu avare en termes de gratuité. Mais vous trouverez ailleurs quasiment toutes ses chansons.

Couverte de gloire, d’honneurs et d’argent, elle est hélas maintenant très malade mais peut regarder avec fierté, c’est le moins qu’on puisse dire, son long parcours, de la chanson folklorique à la protest-song, en passant par toutes les déclinaisons de la Nueva Cancion et surtout les merveilleuses interprétations des textes de la Chilienne Violetta Parra et de l’Argentin Atahualpa Yupanqui ainsi que d’autres sud et centre-américains.

Le morceau choisi donne des frissons et il est devenu un véritable hymne de jeunesse. Lorsqu’elle le chante, le lieu de concert ressemble aux tours de chants d’une certaine Oum Kalthoum… En voici les textes en espagnol et en français.

Gracias A La Vida

Gracias a la vida
Que me ha dado tanto
Me dio dos luceros
Que cuando los abro
Perfecto distingo
Lo negro del blanco
Y en el alto cielo su fondo estrellado
Y en las multitudes
El hombre que yo amo.

Gracias a la vida
Que me ha dado tanto
Me ha dado el oído
Que en todo su ancho
Graba noche y dia
Grillos y canarios
Martillos, turbinas, ladridos, chubascos
Y la voz tan tierna de mi bien amado.

Gracias a la vida
Que me ha dado tanto
Me ha dado el sonido
Y el abecedario
Con él las palabras
Que pienso y declaro
« madre, amigo, hermano »
Y luz alumbrando la ruta del alma del que estoy amando

Gracias a la vida
Que me ha dado tanto
Me ha dado la marcha
De mis pies cansados
Con ellos anduve
Ciudades y charcos
Playas y desiertos, montañas y llanos
Y la casa tuya, tu calle y tu patio.

Gracias a la vida
Que ma ha dado tanto
Me dio el corazón
Que agita su marco
Cuando miro el fruto
Del cerebro humano
Cuando miro el bueno tan lejos del malo
Cuando miro el fondo de tus ojos claros.

Gracia a la vida
Que me ha dado tanto
Me ha dado las risas
Y me ha dado el llanto
Así yo distingo
Dicha de quebranto
Los dos materiales que forman mi canto
El canto de todos que es el mismo canto
El canto de todos que es mi propio canto
¡Gracias a la vida !


Merci à la vie

Qui m’a tant donné
Elle m’a donné deux étoiles
Que quand je les ouvrent
Une parfaite distinction
Du noir du blanc
Et dans le ciel haut son fond étoilé
Et dans les multitudes
L’homme que j’aime

Merci à la vie
Qui m’a tant donné
Elle m’a donné l’ouïe
Que dans toute sa grandeur
Qui enregistre nuit et jour
Criquets et canaris
Marteaux, turbines, écorces, averses
Et la voix si douce de mon bien-aimé

Merci à la vie
Qui m’a tant donné
Elle m’a donné le son
Et l’alphabet
Avec lui les mots
Que je pense et déclare
 »mère, ami, frère »
La lumière illuminant la route

de l’âme de celui que j’aime

Merci à la vie
Qui m’a tant donné
Elle m’a donné la marche
De mes pieds fatigué
Avec eux j’ai marché
Villes et flaques d’eau
Plages et désert, montagnes et lac
Et ta maison, ta rue et ta cour

Merci à la vie
Qui m’a tant donné
Elle ma donné le cœur
Qui agite son cadre
Quand je regarde le fruit
Du cerveau humain
Quand je regarde le bien si loin du mal
Quand je regarde le fond de tes yeux clairs

Merci à la vie
Qui m’a tant donné
Elle m’a donné les rires
Et ma donné les pleurs
Ainsi je le distingue
Dite de coupure
Les deux matériels qui forment mon chant
Le chant de tous qui est le même chant
Le chant de tous qui est mon propre chant

¡Merci à la vie !

JM Serrat

Cantares. Joan Manuel Serrat

http://www.youtube.com/watch?v=Lj-W6D2LSlo

Ni en Espagne, ni nulle part ailleurs à travers le monde hispanique, n’existe une personne qui ignore Joan Manuel Serrat, ce gentilhomme catalan qui a si bien chanté Machado, Hernandez, Léon Felipe, Lorca et qui a également  beaucoup fait pour le développement de la langue et de la culture catalanes. Admiré partout, cet inlassable artisan de la culture sillonne le monde, porteur de valeurs universelles  de tolérance, de respect, de culture. Un grand et beau Monsieur ! C’est l’un des pères de la Nova Cançó, elle-même composante fondatrice de la Movida, cette vague refondatrice qui a purifié l’Espagne de 40 années de miasmes franquistes et redonné au peuple les attributs du pouvoir de la création culturelle.

La Nova Cançó (Nouvelle Chanson) apparut dans la seconde moitié des années 1950, et avait pour but au départ de redonner sa place à la langue catalane à travers des chansons à textes modernes.

Des mouvements identiques se formèrent à Madrid, Barcelone, Vigo et Bilbao… http://fr.wikipedia.org/wiki/Nova_Can%C3%A7%C3%B3 . Ce formidable élan de création s’exprima à travers tous les Peuples Hispaniques (la Hispanidad) et même ailleurs dans le monde. Voir également plus haut ‘’Mercedes Sosa’’

Le dernier disque de J.M. Serrat est intitulé (sic !) abréviation du nom de la ville de Mahon, capitale de l’île espagnole de Minorque…  Il est un bel hommage bucolique rendu à ces lieux ou vit en partie le grand artiste.

http://www.youtube.com/watch?v=beZtCsrrLgw&feature=related

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Epílogo

Como pudieron comprobar, tampoco se trato de concebir y redactar una cualquiera tesis sobre la música española, pero si, de dar una pequeña idea del haz de los varios rostros de dicha música y de la inmensa y desconocida importancia que tiene en el mundo hoy en día. Habría debido evocar sistemáticamente los componentes diversos de esa música, como por ejemplo:

Las músicas raíces, árabe, hebrea, andaluza
La música christiana
La guitara
La ‘’Zarzuela’’
La ‘’copla’’ (poema popular cantado)
El Flamenco
La Rumba
El nuevo Flamenco y su influencia
La pop music.
La protest song.

¡Sin embargo, esta ojeada breve es una magnifica ilustración del genio de la comunidad  hispánica que aprovecho lo mejor, o, por lo menos, lo que pudo de todos los pueblos y de todas las partes del mundo contra las cuales frotó y limó su espíritu! La creatividad procede de la facultad de abrirse al exterior, de libar las oportunidades y de cosechar los frutos de la diversidad humana.   

mo’